Passé entre 11 et 13 ans révolus, le certificat d’études attestait de l’acquisition des connaissances de base :écriture, lecture, calcul mathématique, histoire-géographie, sciences appliquées.

Depuis sa création en 1866, le « certif » s’est imposé progressivement dans la mémoire des Français comme un efficace passeport vers l’emploi et l’ascension sociale. il sera aboli en 1989 après 123 ans d’existence.

Tentez l’expérience, elle est amusante et instructive !
Imaginez vous sur les bancs de l’école en 1930… Les candidats étaient encore très jeunes: entre onze et treize ans. Les épreuves qui se déroulaient au chef-lieu de canton étaient variées: redoutables et redoutées dictées, casse-tête de participes, problèmes d’arithmétique divers, questions d’histoire, de géographie, de sciences naturelles mais aussi de solfège, d’instruction civique, d’éducation morale, de savoir-faire en matière d’agriculture ou de couture.
Le diplôme sanctionnait sept années d’études primaires et marquait pour beaucoup l’entrée dans la vie active. Le candidat classé premier du canton connaissait une gloire locale: l’évènement donnait lieu à une manifestation officielle réunissant élus et notables qui remettaient prix et diplômes.
Avant de vous atteler à ces épreuves, quelques consignes;
– les opérations s’effectuent de tête ou à la main et sans calculette
– ne vous étonnez pas du calcul des prix de coût et de revient, l’unité monétaire est l’ancien franc
– de même pour l’orthographe, point n’est question encore de simplification, ni de réforme. tout est d’époque dans ce cahier, celle du siècle dernier !
Comptez vos points grâce au barème d’évaluation.
Serez-vous la première ou le premier du canton ?









Quel résultat avez-vous obtenu ?


Le texte de la dictée est bien approprié après quelques récents articles sur les bouilleurs de cru et l’interdiction de ce privilège.
On peut alors imaginer une noce partant, selon la tradition, de chez la mariée, arrêtée par des barrières où sur une table sont posés verre et bouteilles. La noce doit satisfaire à ce cérémonial et déposer quelques pièces. Et alors si la noce passe devant l’assommoir, qui n’est autre que l’alambic, rien de plus logique, si en plus c’est le déluge, que la procession se transforme en chienlit.
Si j’ai bien trouvé 10 fautes (riflarts, s’espassait, vpoyoux, chienlie, acoururent, tâches, écru, droleries, redingotte, ce qui fait 9) je me permets de contester 2 mots: marée et fonds.
Marée n’est pas mare. La marée est mouvante (procession déboulant) alors qu’une mare de boue est stagnante. On dit aussi marée humaine.
Fonds et fonts. Ce mot peut plus désigner les fontaines ou fonts baptismaux, vu les flaques d’eau et le contexte de noce bien baptisée, que les terrains.