La fin des vacances approche, lundi 1er septembre les écoliers noziérois retrouveront leur salle de classe.
A Nozières les écoles ont une histoire:
Deux écoles ont longtemps cohabité : l’école privée des filles tenue par les sœurs, dans les murs actuels du gîte “l’ancien couvent” et l’école publique de garçons, dans les locaux de l’ancienne mairie.
très bon article sur l’histoire de l’école de nozieres
J’ai lu avec intérêt votre note sur l’école à Nozières.
Je suis consciente qu’il n’existe plus d’archives sur l’école à Nozières, période 1912 à 1920. Maman née en 1906 à Nozières, Elise Desbos, sa soeur Fanélie Desbos, m’avait dit qu’elle allait à l’école privée à Nozières, avec beaucoup de prières faites pendant cette école; je regrette de ne pas avoir trouvé une ou deux photos, archives de famille.
Bonne journée, vos notes me sont toujours intéressantes, merci.
2009: 17élèves à la nouvelle école de Nozières. 2025: 17 élèves sont encore attendus par la nouvelle directrice. Cette 17eme ouverture justifie l’acharnement de la municipalité de l’époque pour faire ouvrir une “école de secteur”, une seule école de village étant impossible. Secteur veut dire village de Nozières et les “hauts” des villages environnants: les hauts de Saint-Félicien, les hauts d’Empurany, les hauts de Pailharès, les hauts de Labâtie, les hauts de Désaignes. Ce renfort fut rendu possible par l’adhésion des maires des communes concernées.
A ma connaissance il n’existe qu’un autre exemple de réouverture d’école après fermeture: Borée.
Le conseil municipal de Nozières votait en juin 1914 une allocation de 12500 francs pour la construction de l’école du “Mourier”; celle-ci ne verra pas le jour…
Parmi les instituteurs de l’école de Nozières sévissaient aussi Mr Héritier dit “pilate” pour la grande classe et Marguerite son épouse chez les petits.
Au moment de la photo enseignait Mr Gautret.
L’école du Fraysse a connu plus de 50 enseignants de 1890 à 2009. Au début l’installation était rudimentaire, pour ne pas dire spartiate: conditions météo, peu de chauffage, pas d’électricité ni eau courante, moyens pédagogiques restreints. La maison Forot, la plus proche, a bien souvent été un refuge pour les jeunes institutrices dont c’était le premier poste. Elles devaient être un peu perdues après une ascension à pied depuis Desaignes. Arrivant d’en bas il fallait lever la tête pour apercevoir le Fraysse, ce qu’illustre bien la photo.
Tout là-haut se dressait, seule à l’écart du hameau, une bâtisse entourée d’un grand mur de pierres supportant la cour. L’école semblait être le phare sur son promontoire.Phare d’où allaient rayonner le savoir et l’intelligence sur toutes ces masures aux alentours. Dans ce temple de la culture, beaucoup devraient d’abord y apprendre le français.
Une trentaine d’enfants s’y rassemblaient des fermes environnantes. J’ai bien connu (plus tard) une brillante élève que l’institutrice en place en 1931, Mme Yvonne Argaud, envisageait conduire vers ce noble apostolat.
Malheureusement l’école laïque ne permettait pas l’accès à la première communion, chose impensable à cette époque. L’élève brillante fut donc mise en pension chez les soeurs à Nozières, dont la directrice était Melle Morfin. En 1932 l’élève obtint la mention très bien au concours du premier degré des écoles catholiques libres. On ne lui fit pas passer le second degré car il fallait que tout le monde suive. Pas d’exception avec la soeur Gérard.
Aussi, la première communion faite et les 14 ans approchant la brillante élève s’en retourna aux champs garder les vaches, Envolés les rêves!
Mme Argaud fut très fâchée du départ de cette élève. Elle décida de se venger sur son frère par des punitions en le mettant dans la cave à charbon.
Cette élève est décédée à 103 ans à Nozières.