Un orage d’une extrême violence s’abat sur le Nord-Ardèche et la vallée du Rhône. Le 3 août 1963, le Doux connait sa crue la plus importante, atteignant jusqu’à 6 mètres de hauteur par endroits avec un débit énorme de 1 124 m3 par seconde. Dès 15 heures, des pluies torrentielles viennent grossir les cours d’eau. Le Doux entre en furie.
L’eau submerge les campings, dévastant tout sur son passage.
Très vite les secours se mettent en place. Des sapeurs-pompiers de Valence, La Voulte, Tain et un peloton de militaires, viennent prêter main-forte aux pompiers locaux.
À la lueur des phares des voitures, tous recherchent blessés et survivants, tandis que la nuit s’enfonce.
Le lendemain au petit matin, de Lamastre à Tournon, les habitants pansent leurs plaies et découvrent l’horreur.
Apparaissent éboulements, routes défoncées, objets emportés…
Un habitant de Labatie d’Andaure a vu tout un champ de pommes de terre cultivées en terrasses s’affaisser d’un coup.
A Nozières, la route à l’entrée nord du village était jonchée de cailloux que l’orage avait trainés depuis les hauteurs. Plusieurs petits lacs s’étaient formés dans le creux en dessous de l’actuel terrain de tennis. Les éboulements étaient nombreux.
La crue a été meurtrière du côté de Douce Plage. 4 morts et des centaines de blessés sont à déplorer.
La totalité des dégâts se chiffre à un milliard de francs pour les communes et 534 millions pour les privés.
Les localités les plus touchées sont Tournon, Saint-Jean-de-Muzols, Lamastre et Désaignes.
A Désaignes, cette crue serait même responsable de l’arrêt définitif de l’exploitation des vignes en terrasses.
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Gérard Vallon