Métiers en cours de disparition: bouilleur de crus
3 thoughts on “Ces métiers qui disparaissent – Bouilleur de cru”
Crus et cuites: on aura tout bu!
Excellent article sur un privilège à la disparition programmée. Dans la chronologie je peux rajouter l’action du tonton de Marie-Paule, médecin missionnaire ministre, alors qu’il était ministre de la santé publique et de la population puis du travail dans le cabinet Mendes-France de juin 1954 à février 1955. Il fut à l’origine du décret du 13 novembre 1954. En 1954 de 100000 bouilleurs de cru (ceux qui ont le droit de distiller)à la fin du second empire, à 900000 en 1900, on totalise 3 millions de privilégiés. Il suffisait d’avoir quelques arbres fruitiers pour avoir le droit de distiller. Mais la fraude permettait d’obtenir 600000 hectolitres d’alcool au lieu de 200000 si la loi était respectée. C’est donc un problème de salubrité publique qui est posé. Le taux moyen de morbidité alcoolique qui est de 4,76 pour dix mille habitant passe dans certains départements à 15,58: delirium tremens, cirrhose du foie, internements pour psychose alcoolique , morbidité hospitalière liée à l’alcoolisme sont les principaux effets d’une consommation d’une boisson d’autant plus dangereuse qu’elle est d’un prix modique. Le décret efface les derniers avantages accordés aux producteurs. Il est même proposé le rachat des alambics par l’Etat.
C’est pourquoi j’ai entendu dire que certains alambics avaient été enterrés par leur propriétaire. Cela posera sans doute quelques questions épineuses à de futurs archéologues lors de ces découvertes!
Actuellement il reste moins de 500 “privilégiés”.
Alors apprécions la goutte qui parfois nous est généreusement offerte!
Merci Michel pour ces excellentes précisions et l’intérêt porté à l’article.
Peux tu nous dire comment s’appelle “le tonton de Marie-Paule” ? Un article pourrait peut être lui être consacré …
j’ai en effet omis de dire son nom: le docteur Louis Paul AUJOULAT, famille originaire de Saint-Etienne de Lugdares.
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Crus et cuites: on aura tout bu!
Excellent article sur un privilège à la disparition programmée. Dans la chronologie je peux rajouter l’action du tonton de Marie-Paule, médecin missionnaire ministre, alors qu’il était ministre de la santé publique et de la population puis du travail dans le cabinet Mendes-France de juin 1954 à février 1955. Il fut à l’origine du décret du 13 novembre 1954. En 1954 de 100000 bouilleurs de cru (ceux qui ont le droit de distiller)à la fin du second empire, à 900000 en 1900, on totalise 3 millions de privilégiés. Il suffisait d’avoir quelques arbres fruitiers pour avoir le droit de distiller. Mais la fraude permettait d’obtenir 600000 hectolitres d’alcool au lieu de 200000 si la loi était respectée. C’est donc un problème de salubrité publique qui est posé. Le taux moyen de morbidité alcoolique qui est de 4,76 pour dix mille habitant passe dans certains départements à 15,58: delirium tremens, cirrhose du foie, internements pour psychose alcoolique , morbidité hospitalière liée à l’alcoolisme sont les principaux effets d’une consommation d’une boisson d’autant plus dangereuse qu’elle est d’un prix modique. Le décret efface les derniers avantages accordés aux producteurs. Il est même proposé le rachat des alambics par l’Etat.
C’est pourquoi j’ai entendu dire que certains alambics avaient été enterrés par leur propriétaire. Cela posera sans doute quelques questions épineuses à de futurs archéologues lors de ces découvertes!
Actuellement il reste moins de 500 “privilégiés”.
Alors apprécions la goutte qui parfois nous est généreusement offerte!
Merci Michel pour ces excellentes précisions et l’intérêt porté à l’article.
Peux tu nous dire comment s’appelle “le tonton de Marie-Paule” ? Un article pourrait peut être lui être consacré …
j’ai en effet omis de dire son nom: le docteur Louis Paul AUJOULAT, famille originaire de Saint-Etienne de Lugdares.